Budapest 2021

Skills: Duplex 2012-2018, Outdoor Projects

Milomir kovačević - Art Market Budapest - 2021

The Innocent Saints – Fragments – Milomir kovačević – Gelatin silver print – Unique photography – 10x15cm – 2021

The Innocent Saints – Fragments – Milomir kovačević – Gelatin silver print – Unique photography – 15x20cm – 2021

The Innocent Saints – Fragments – Milomir kovačević – Gelatin silver print – Unique photography – 20x30cm – 2021

ART PHOTO BUDAPEST

SOLO SHOW – Milomir kovačević – The Innocent Saints – Fragments

Né à Cajniče CHAPEAU (ex-Yougoslavie) en 1961, Milomir Kovačević fait ses débuts de photographe dès l’âge de 17 ans au Club universitaire de photographie (CEDUS) à Sarajevo. En 1986, il devient membre de l’Association des journalistes professionnels et, en 1989, de l’Association des artistes, section photographie.

Dès le début de sa carrière, Kovačević se consacre principalement à saisir des images de la vie de la rue et à restituer le climat des événements culturels à Sarajevo. Il est en quelque sorte le chroniqueur visuel de la ville des années 1980. Photographe de presse pour différentes revues locales, il ne sera jamais un journaliste à la recherche d’images sensationnelles « de courte durée ». Au contraire, les photographies que Kovačević réalise quelques années avant la guerre témoignent du véritable intérêt qu’il porte aux sujets tabous du système de l’époque : la vie dans les prisons, l’atmosphère d’un lieu de pèlerinage comme Medjugorje, symbole du retour en force de la religion dans les contrées yougoslaves.

Au début des années 1990, Kovačević témoigne, à travers ses photographies, des profondes transformations de société à l’œuvre dans le pays. Deux séries de photographies voient le jour : l’une est consacrée aux graffitis de Sarajevo, l’autre aux campagnes d’affichage des principaux partis politiques pour les premières élections « libres » en Bosnie-Herzégovine. Photographe éclectique, Kovačević photographie aussi bien tout ce qui touche à la vie politique de l’époque (assemblées générales des trois partis nationalistes, rencontres entre leurs leaders, réunions parlementaires, manifestations pour la paix, prisons) que les supporters de foot, les concerts, le théâtre, le marché aux puces…

1992 rend la ville de Sarajevo tristement célèbre à travers le monde. Le travail de Milomir Kovačević suit de près les événements. Mais qu’il soit un habitant de Sarajevo, proche de ses habitants, fait que son regard sur la guerre est un regard radicalement différent de celui des photographes étrangers.

Entre 1992 et 1995, il réalise plusieurs séries de photographies : portraits de Tito brisés, empoussiérés, éclaboussés de sang ; monuments et édifices touchés par la guerre ; pierres tombales des cimetières de Sarajevo ; NN – morts anonymes de la guerre ; quotidien des habitants de Sarajevo au temps de la guerre. La plupart de ces photographies sont exposées en 1993 et en 1994 dans les galeries de Sarajevo assiégé. Pour s’y rendre, il faut traverser le pont des snipers, et pourtant, les expositions de Kovačević comptent parmi les événements culturels les plus fréquentés de Sarajevo. À ce propos, l’auteur dit : « Quand vous voyez que les gens sont prêts à risquer leur vie pour venir voir vos photographies, ça donne une incroyable force pour continuer. »

En 1995, après avoir pris, en trois ans, près de trente mille photographies dans Sarajevo en guerre, Milomir Kovačević arrive à Paris où il poursuit son travail de photographe et participe à de nombreuses expositions.

Il réalise d’importantes séries de portraits : étudiants originaires d’ex-Yougoslavie, tous boursiers de la Fondation Soros (1996), habitants de la ville de Thonon-les-Bains (« Vue d’ici » en 1998), habitants du foyer ALAP à Rumilly (« Mes amis de Rumilly »), habitants du village Serro de Leone au Mexique (2000), Saint- Pétersbourg (2004, 2006).

Lauréat en 1998 de la Fondation CCF pour la Photographie qui présente, pour la première fois, sous forme d’un ouvrage monographique, son travail sur la vie dans les prisons yougoslaves, il expose les années suivantes à travers la France mais aussi à l’étranger, notamment au New York International Center of Photography.

Sans être photographe de guerre, Kovačević est, malgré lui, un photographe engagé. En 2001, invité du « Centre pour la décontamination culturelle », il est le premier à exposer ses photographies de Sarajevo 1992-1995 à Belgrade.

À Paris, deux séries de photographies voient le jour : la première, intitulée « Les saints innocents », a principalement pour thème les cimetières de Paris. La technique du jeu de lumières et d’ombres utilisée se met avant tout au service de l’expression de l’auteur, liant souvenir et présent, réel et irréel ; nous devons la seconde série de photographies à sa longue fréquentation des joueurs d’échecs dans le quartier des Halles. Cette série est exposée à deux reprises : à Paris en 2002, et au Centre Culturel de Belgrade sous le nom de « Gens una sumus » en 2005.

Kovačević participe également à l’exposition collective des photographes de Sarajevo « Sarajevo Self Portrait », qui donne lieu à une monographie publiée à New York.

Chacune de ses séries de portraits nous fascine tant il excelle à capter l’extraordinaire dans chaque être humain. Dans « La sagesse des piliers », il nous fait partager la vie d’un café parisien du 3e arrondissement, Le Petit Trou de Bretagne, et de ses « piliers ». Doué d’empathie, Kovačević sait créer des liens privilégiés avec ses modèles et jouer un rôle fédérateur en les faisant participer à tous les stades de son projet, de la sélection des photos jusqu’à l’installation de l’exposition, qui a fait l’objet de plusieurs présentations successives (2005, 2006 et 2007) sur les murs du café.

Avec « Souvenirs de Sarajevo », nom générique comprenant les différentes séries de photographies réalisées dans le Sarajevo d’avant la guerre, Kovačević nous immerge dans l’atmosphère qui régnait dans la ville avant la guerre. Depuis 2003, tous les 6 avril, date symbolique pour Sarajevo, jour de sa libération en 1945 et début de son siège en 1992, Kovačević nous rappelle, grâce à ses expositions dans les locaux de l’Association Paris-Sarajevo, les différentes périodes que la ville a traversées : première campagne préélectorale en 1991, manifestations pour la paix, vie culturelle et artistique d’avant la guerre, etc.

Le projet « Essence of Life – Essence of Art » est une occasion pour le photographe de se présenter au public avec une trentaine d’autres artistes de l’Europe centrale et orientale. Kovačević y expose cinquante photographies emblématiques de son travail en général. L’exposition itinérante a déjà eu lieu dans les plus importants musées et galeries de l’Europe de l’Est : Ludwig Muzeum à Budapest, The State Trtyakov Gallery à Moscou, The State Russian Museum à Saint-Pétersbourg, Moderna Galerija à Ljubljana, Nacionalna Galerija BiH à Sarajevo, Kaiser Stadt Palace à Prague…

Photographe de contradictions, Kovačević est un photographe de la mort et de la vie, du passé et du présent, de l’éternel et du passager. Ses images sont à la fois violentes et empreintes d’une extraordinaire sérénité. Leur qualité réside avant tout dans la force picturale, et pourtant lointaine de toute stylisation, grâce à laquelle Kovačević nous fait partager son histoire personnelle qui est souvent aussi la nôtre.

Le 7 mai 2007, Kovačević a été fait chevalier de l’ordre national du Mérite

ART PHOTO BUDAPEST

Central and Eastern Europe’s only international photo fair is the onsite satellite fair of ART MARKET BUDAPEST dedicated entirely to the art of photography.

ART MARKET BUDAPEST has been dedicating an entire exhibition hall to the art of photography since 2014: ART PHOTO BUDAPEST has gained reputation and recognition as the only international photo fair in the Central and Eastern European region, and is presented as the onsite satellite photography fair of ART MARKET BUDAPEST to its progressively growing international audience.

BUDAPEST is perfectly designed to host ART PHOTO BUDAPEST as one of Europe’s outstanding international photo events, for Hungary has a special relationship with photography. Building on the heritage of László Moholy-Nagy, André Kertész, Robert Capa and other 20th century classics, Budapest strives with good reason and outstanding characteristics for a central role in international photography insured not just by its photographic traditions but a fast developing institutional and educational system that supports and is home to a new generation of award-winning young artists.